Raisons d'investir
Au 31 décembre 2022, nous servions 2.008.800 relations clients uniques, ce qui représentait autour de 58 % des 3.436.700 résidences desservies par notre principal réseau HFC (hybride fibre-coaxial) dans notre zone de couverture en Flandre et à Bruxelles. Notre réseau câblé est constitué d’un axe de fibre optique dense avec des boucles locales de connexion coaxiales et un spectre allant jusqu’à 1,2 GHz. Tant avec la technologie EuroDocsis 3.0 que 3.1, nous offrons des vitesses de téléchargement de données allant jusqu’à 1 gigabit par seconde (« Gbps ») dans toute notre zone de couverture.
En juillet 2022, nous avons annoncé la conclusion d’un accord contraignant avec Fluvius, qui constitue une nouvelle étape commune dans la réalisation du réseau de données du futur (nom de travail « NetCo »). En novembre 2022, il devenait clair que la transaction NetCo devait être notifiée à la Commission européenne. Par conséquent, nous nous attendons à ce que le lancement effectif de NetCo soit reporté à l'été 2023. L’ambition de NetCo est de fournir à terme des vitesses de 10 Gbps sur l’ensemble de la zone de couverture. Il existe à cet égard une feuille de route claire qui prévoit un mélange de technologies HFC (DOCSIS) et de fibres optiques. NetCo prévoit d’investir jusqu’à 2,0 milliards d’euros pour construire le premier réseau fixe avec Fluvius, avec pour objectif d’englober 78 % de notre zone de couverture en fibre optique d’ici 2038 et de connecter environ 70 % des maisons en 2029. Nous rechercherons activement des possibilités de rationaliser davantage le réseau et d’optimiser les dépenses d’investissement. Notre projet NetCo est entièrement financé et sera indépendant de tout financement externe. NetCo est bien placé pour attirer des investisseurs stratégiques et/ou financiers supplémentaires, vu sa pénétration du marché de près de 60 % et son profil financier attrayant.
Pour l'exercice clôturé le 31 décembre 2022, l'ARPU mensuel fixe par relation client a atteint 59,4 euros, ce qui est globalement stable par rapport à l'année précédente. Bien que l'ARPU par relation client ait été stimulé par l'impact favorable des ajustements tarifaires d'août 2021 et de la mi-juin 2022, la croissance a été presque entièrement compensée par le déclin continu des RGU en télévision de base et en téléphonie fixe, ainsi que par une réaffectation plus importante des revenus des forfaits FMC « ONE » de la téléphonie fixe à la téléphonie mobile.
Nos charges d'exploitation, qui comprennent (i) les frais d'exploitation du réseau, (ii) les coûts directs, (iii) les frais de personnel, (iv) les frais de vente et de marketing, (v) les frais de sous-traitance et de services professionnels et (vi) les autres coûts indirects, ont augmenté de 5 % pour l'exercice clos le 31 décembre 2022 par rapport à 2021, y compris l'effet d'acquisition. En excluant cet effet inorganique, nos charges d'exploitation remaniées ont augmenté de 2 % par rapport à l'année précédente, fruit de l'impact à la fois de la hausse des coûts énergétiques et de l'inflation globale sur certaines de nos lignes de coûts.

En 2023, nous surveillerons étroitement notre base de coûts à la lumière de l'indexation obligatoire des salaires de 11 % en Belgique à compter de janvier 2023, ce qui entraînera une augmentation significative de nos frais de personnel. Nous prévoyons en outre une montée des coûts énergétiques par rapport à 2022, année au cours de laquelle nos coûts énergétiques ont subi une forte envolée d'environ 70 % en raison de la guerre en Ukraine. Nous avons profité des turbulences du marché au quatrième trimestre pour accroître la proportion des dépenses énergétiques couvertes par des contrats à prix fixe, en passant d'environ 45 % à la fin du mois de septembre de l'année dernière à environ 90 % aujourd’hui. Nous avons l'intention d'absorber ces pressions inflationnistes par une épargne numérique continue, un contrôle des coûts strict et des augmentations tarifaires ciblées pour compenser les impacts susmentionnés. Dans ce contexte, nous prévoyons une croissance saine du chiffre d'affaires entre 1 et 2 % pour 2023 sur une base remaniée, tout en visant un Adjusted EBITDAaL remanié globalement stable sur cette même période, et donc un sort similaire pour l'Adjusted EBITDA.
En 2022, l'intensité de nos dépenses d’investissement a augmenté pour atteindre environ 25 % du chiffre d'affaires, sous l'effet du démarrage de nos investissements 5G, de la poursuite des investissements dans nos plateformes de données et numériques, ainsi que des investissements ciblés dans la fibre optique dans certaines zones. Pour 2023, et en excluant les effets de la transaction NetCo, nous nous attendons à ce que notre ratio dépenses d’investissement /chiffre d'affaires atteigne environ 26 %, car nous continuons à constater (i) une hausse des dépenses, notamment pour notre déploiement 5G, (ii) des déploiements de fibre autonomes ciblés et des possibilités de partage de tranchées comme en 2022 et (iii) des investissements dans l’informatique et le développement de produits pour préparer le lancement en Wallonie début 2024.
Cela se traduit par une baisse du flux de trésorerie disponible ajusté par rapport à 2022, année où nous avons affiché un flux de trésorerie disponible ajusté de 409,0 millions d'euros. Pour l'ensemble de l'année 2023, nous visons un flux de trésorerie disponible ajusté d'environ 250,0 millions d'euros. De cette manière, notre dividende plancher de 1,0 euro (brut) par action, soit 108,6 millions d'euros au total, reste bien couvert.
Au 31 décembre 2022, le solde total de la dette (y compris les intérêts courus) s’établissait à 6.654,9 millions d’euros, dont un montant en principal de 1.473,7 millions d’euros lié aux Senior Secured Fixed Rate Notes libellées en EUR et USD, échéant en mars 2028, et un montant en principal de 3.252,8 millions d’euros, dû au titre de notre facilité de crédit de premier rang modifiée de 2020, échéant entre avril 2028 et avril 2029. Le solde total de notre dette au 31 décembre 2022 comprenait également un montant en principal de 345,9 millions d'euros lié à notre programme de financement par le fournisseur, comme détaillé ci-dessous. Le reste représente principalement les obligations de location liées (i) à la vente, le 1er juin 2022, de notre activité de tours de téléphonie mobile à DigitalBridge, qui a donné lieu à un accord de location à long terme de 15 ans, comme indiqué plus en détail ci-dessus dans la section « Faits marquants sur le plan financier », (ii) au bail emphytéotique à long terme avec Fluvius pour l'utilisation de son réseau HFC, couvrant environ un tiers de la Flandre avant la clôture prévue de la transaction NetCo, que nous attendons pour l'été de cette année, et (iii) à d'autres contrats de location. Enfin, le solde total de notre dette au 31 décembre 2022 incluait aussi des dettes impayées de 399,7 millions d'euros concernant les licences de spectre mobile suite à la vente aux enchères de spectre multibande de l'année dernière, car nous avons opté pour des paiements annuels différés sur la durée de vie de chaque licence, plutôt que pour des paiements anticipés.
Au 31 décembre 2022, nous avions une dette à court terme de 345,9 millions d’euros liée à notre programme de financement par le fournisseur, échéant entièrement dans les douze mois et assortie d’une marge de 195 points de base au-dessus de l’EURIBOR (seuil à 0 %). Conformément à nos perspectives pour l'exercice 2022, la dette à court terme liée à notre programme de financement par le fournisseur est restée globalement stable par rapport au 31 décembre 2021 (346,0 millions d'euros) et a représenté une baisse de 4,0 millions d'euros par rapport au 30 septembre 2022, reflétant la saisonnalité de certains de nos paiements programmés de financement par le fournisseur et ayant un impact négatif sur notre flux de trésorerie disponible ajusté du même montant au quatrième trimestre. Nous prévoyons une évolution globalement stable en 2023 par rapport au 31 décembre 2022, comme cela est intégré dans nos perspectives de flux de trésorerie disponible ajusté pour l'exercice 2023, mais avec une certaine saisonnalité dans certains de nos paiements d'un trimestre à l'autre.
À l'exception de nos engagements en matière de financement par le fournisseur et de spectre mobile, tous nos risques de taux d'intérêt flottant et de changes ont été couverts jusqu'à l'échéance de ces instruments de dette par le biais d’une série de produits dérivés, améliorant ainsi la visibilité de notre futur flux de trésorerie disponible ajusté et minimisant l'exposition aux fluctuations des marchés financiers. À l’exclusion des dettes à court terme liées à notre programme de financement par le fournisseur, nous ne devons faire face à aucune échéance de dettes avant mars 2028, avec une durée moyenne pondérée d’environ 5,5 ans au 31 décembre 2022. Enfin, nous avons eu pleinement accès aux 555,0 millions d’euros d’engagements non utilisés au titre de nos facilités de crédit renouvelables au 31 décembre 2022, avec certaines disponibilités jusqu’en septembre 2026.
Comme nous l'avons expliqué lors de notre Capital Markets Day en septembre 2022, notre ambition consolidée à long terme est de stimuler la croissance de l'ARPU et de notre base de clients, se traduisant par une amélioration notable du chiffre d'affaires. Grâce à une numérisation accrue, nous prévoyons que nos coûts d'exploitation continueront de diminuer au fil du temps, ce qui stimulera notre Adjusted EBITDA. Après la construction et la mise à niveau du réseau NetCo, nous prévoyons une réduction considérable de l’intensité de nos dépenses d’investissement pour nos activités NetCo et Telenet, ce qui se traduira par une croissance robuste du flux de trésorerie disponible ajusté et une amélioration de notre profil de rémunération des actionnaires par rapport à notre politique actuelle, comme décrit ci-dessous.
En juillet 2022, dans le cadre de l'annonce de la transaction NetCo avec Fluvius, qui est en attente d'approbation réglementaire, le conseil d'administration a décidé de redéfinir la politique de rémunération des actionnaires de la Société afin de maintenir un levier net total consolidé d'environ 4,0x tout au long de la période d’investissements soutenus dans la fibre.
Sur la période 2023-2029, le conseil d'administration a décidé d'un dividende plancher annuel de 1,0 € par action (brut) à verser annuellement début mai après approbation des actionnaires lors de l'assemblée générale statutaire d'avril. De cette manière, le conseil d'administration assure une approche équilibrée entre le paiement de dividendes réguliers et continu et la poursuite d’investissements pour la croissance future. Après cette période, qui inclut également le déploiement de la 5G, l'intensité des investissements devrait diminuer et revenir à des niveaux historiques normalisés, entraînant une croissance ponctuelle du flux de trésorerie disponible ajusté et offrant la possibilité de déboursements significatifs plus élevés pour les actionnaires. À ce moment-là, le plan de rémunération des actionnaires sera réévalué par le conseil d'administration.
Le conseil d'administration a ainsi décidé de proposer à l'Assemblée générale des actionnaires d'avril 2023 d'envisager le paiement d'un dividende brut de 1,0 € par action (108,6 millions € au total). Le dividende proposé sera payé en utilisant la trésorerie et les équivalents de trésorerie existants et est conforme au plancher de dividende révisé de la Société de 1,0 € par action (brut). S'il est approuvé par les actionnaires, le dividende sera payé début mai.